Montréal, le 10 juin 2022
C’est avec enthousiasme que le Centre d’Encadrement pour Jeunes Femmes Immigrantes (CEJFI), en partenariat avec le Chantier d’Afrique du Canada (CHAFRIC) a procédé au lancement du projet intitulé « Centre d’Innovation pour Jeunes Femmes immigrantes (CIFA) », ce lundi 06 juin de 11 h à 14 h à la Casa d’Italia, au 505 rue Jean-Talon Est, à Montréal. Financé par le gouvernement fédéral au montant de 2 400 000 $, dans le cadre du Programme de l’entrepreneuriat pour les communautés noires, le projet accompagnera 320 femmes afro-entrepreneures sur 4 ans. Ce projet qui veut être la solution au faible taux de participation des femmes noires dans l’écosystème entrepreneuriat du Québec et du Canada, a connu un taux de participation étonnant en son lancement, plus de 80 personnes à la place de 60 attendues. L’auditoire, représentatif de la diversité montréalaise, a réuni des personnalités issues de tous les paliers montréalais, municipal, gouvernemental, privé, universitaire ainsi que le grand public, etc. Ce fut un événement riche en couleur, en contenu, mêlant l’ambiance festive(chant, danse, bouffe)aux interventions importantes de fonds, confirmant l’adage qui dirait, les absentes ont eu tort.
Selon Madame Henriette Kandula, la directrice générale du CHAFRIC, par son caractère novateur, l’approche Living Lab constituant l’ossature du projet, propose un parcours entrepreneurial adapté aux réalités migratoires de 320 femmes noires d’origine africaine, âgées de 18 à 50 ans autour des expertises de pointe jusqu’ici dispersées. Le projet CIFA va se dérouler dans la grande région de Montréal et va se déployer essentiellement sur 2 sites physiques : CEJFI et CHAFRIC.
Prenant la parole après la directrice générale du CHAFRIC Madame Régine Alende Tshombokongo, fondatrice et directrice générale du CEJFI a mis l’accent sur le fait que la population noire accuse de nombreux retards par rapport au reste des Canadiens en ce qui a trait à sa situation économique ; elle poursuivrait sa croissance et pourrait représenter entre 5,0 % et 5,6 % de la population canadienne d’ici 2036. En 2016, une femme noire avait presque deux fois plus de risques que les autres – 19,6 % au lieu de 10,9 % – d’être victime d’un traitement injuste ou de discrimination au travail, poursuivit- elle. L’entrepreneuriat semble être un choix stratégique pour lutter pour l’amélioration des conditions économiques des femmes noires, car l’entrepreneuriat et le travail autonome sont peu développés dans les communautés noires, conclut-elle.
Centre d’Encadrement pour Jeunes Femmes Immigrantes (CEJFI)
1745, Boul. Edouard Laurin, Montréal (QC) H4L 5E9
Courriel : contact@cejfi.org Tél. : (514) 744-2252 Télécopieur : (514) 744-0540
Monsieur Bricault, représentant Madame Emmanuella Lambropoulos, a souligné que le Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires est une étape importante pour aider les propriétaires d’entreprise et les entrepreneurs noirs à obtenir le soutien financier dont ils ont besoin pour démarrer leur entreprise, prendre de l’expansion et croître à l’échelle du Canada et dans le monde.
Madame Despina Sourias, Conseillère associée au comité exécutif responsable de la condition féminine, de la jeunesse, de diversité et des personnes aînées et conseillère de la Ville du district de Loyola dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce, a quant à elle, rappelé qu’à Montréal, la diversité est considérée comme un atout, une force, qui vient enrichir la communauté à tous les égards et que la Ville continuera de soutenir cette diversité, son sens de l’innovation et les initiatives d’inclusion économique, qui s’adressent aux entrepreneurs des communautés noires de Montréal.
Enfin, les autres intervenantes et intervenants comme Madame Alba Zuniga Ramos, Conseillère de la Ville, district deLouis-Riel, Arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Leader adjointe de l’Opposition officielle, et avocate, Madame Vana Nazarian, Conseillère de la ville Saint-Laurent, District Côte-de-Liesse, Porte-parole de l’opposition officielle en matière de conciliation travail- famille, télétravail et communications, Madame Mano Malu, vice-présidente du CA deCHAFRICet Monsieur Fabian Vicente Moreno, Maître d’enseignement, Département d’entrepreneuriat et innovation, HEC Montréal, ont parlé de leur cœur avec de beaux témoignages encourageant les entrepreneures noires a foncé dans cette voie de réussite.
Parmi les invitées, les personnalités suivantes ont rehaussé l’événement de leur présence : Mesdames Suzanne Benyamin, représentante du développement économique Canada à Montréal, Élaine Labelle de la Caisse populaire de Desjardins Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent, Marie-Andrée Farmer de la Fondation du Grand Montréal, Indu Krishnamurthy, directrice générale du Microcrédit Montréal, et Catherine Micmacher, coordonnatrice des projets d’accompagnement, Evol.
À PROPOS DU CEJFI
Le Centre d’Encadrement pour Jeunes Femmes Immigrantes (CEJFI) est un organisme à but non-lucratif, fondé en 1998 pour l’accélération de l’intégration de jeunes femmes immigrantes. En 2001, nous avions un budget de 4 300 $, en 2020, le budget s’élève au montant 1 240 000 $.
Le CEJFI accueille entre 2000 et 4 000 jeunes femmes immigrantes et familles, annuellement, demeurant principalement dans la grande région métropolitaine de Montréal. Sa clientèle est composée de jeunes femmes immigrantes, mariées avec enfants pour la plupart, monoparentales pour certaines, issues de plus de 80 ethnies différentes dont près de la moitié sont venues du pays du Maghreb et pays arabophones (45 %), 40 % universitaires, 73 % n’ont pas d’emploi, 25 % sont à l’aide sociale, 71 % parlent français, 37 % fréquentent notre dépannage alimentaire.Ensemble, rayonnons et inspirons la solidarité, l’innovation et l’excellence dans le soutien et l’accompagnement des jeunes femmes immigrantes.
Le CEJFI a une équipe de 10 employées, 24 bénévoles et une structure démocratique de 7 membres du conseil d’administration. À part nos services de base, le CEJFI a un programme d’accompagnement en entrepreneuriat dénommé « Campus d’entrepreneuriat féminin » ayant 3 sous-programmes : centre d’innovation pour les femmes afro-entrepreneures, Entrepreneuriat des femmes immigrantes et Lancement d’une entreprise, un programme d’accompagnement numérique composé de 3 sous-programmes : Inclusion numérique, Jeunes en mouvement vers l’Emploi et DIGIGIRLZ : Les jeunes femmes du numérique codent et enfin, le programme d’accompagnement des ressources humaines et du CA vers la performance organisationnelle.