Meneuse passionnée, compétente, dynamique, femme de tête et d’action, Régine Alende Tshombokongo se dévoue sans relâche pour les immigrantes au Québec. Elle défend avec fougue l’égalité entre les sexes.
Elle a été choisie par le gouvernement du Québec comme porte-parole des organismes communautaires en matière de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. De plus, elle participe activement à différents comités à l’échelle régionale, nationale et internationale, dont le comité de l’ONU Femmes et le Réseau des femmes d’affaires du Québec.
En octobre 2012, elle avait reçu à Rideau-Hall le prix du Gouverneur général du Canada lors de la commémoration de « l’Affaire personnes», un prix qui récompensait ses nombreuses actions menées pour l’amélioration des conditions de vie des femmes immigrantes, et surtout comme femme de cœur, de courage, d’intégrité et de détermination dans la lutte pour l’équité des femmes au Canada.
Mme Tshombokongo a siégé au comité qui conseille le gouvernement du Québec sur l’optimisation des fonds destinés aux projets visant à rehausser la qualité de vie des femmes et des filles dans la province du Québec. Elle a également contribué aux travaux de recherche de l’Institut canadien de recherches sur les femmes et, sur l’intersectionnalité de la pluralité des discriminations que subissent les femmes et les groupes racialisés.
Déjà en 1998, elle ne disposait pas du moindre sou, Mme Tshombokongo à peine débarquée au Québec, avait fondé à partir de sa cuisine le Centre d’Encadrement pour jeunes femmes immigrante (CEJFI), un organisme communautaire qui encourage les jeunes immigrantes de Montréal à reconnaître et à valoriser leurs talents, tout en leur donnant les moyens de contribuer à la société canadienne. Véritable machine à innovations, elle était parmi les premiers acteurs qui initièrent des partenariats dans des projets novateurs, entre les milieux universitaires et les acteurs communautaires, notamment en matière de promotion des rapports égalitaires, au sein des familles immigrantes et, par la mise en œuvre d’un cadre d’accès des immigrantes aux compétences en puériculture, ce qui a permis à une multitude d’entre elles d’ouvrir leur propre garderie en milieu familial.
En outre, en milieu communautaire, Mme Tshombokongo a été la pionnière de la lutte contre l’illettrisme numérique qui est devenu un facteur de marginalisation. À l’appui de cette initiative et celle d’entrepreneuriat des femmes immigrantes, un centre multimédia qu’elle vient d’équiper sert à la fois de puissant lieu d’appartenance, d’apprentissage sans pareil et de référence incitatif pour les participantes.
Toutefois, cet article s’inspire principalement de l’initiative entrepreneuriale novatrice qui est en cours dans la grande région métropolitaine de Montréal sous l’impulsion de Mme Tshombokongo. En partenariat avec le Développement économique Canada (DÉC), cette immigrante venue 25 ans plutôt de la République démocratique du Congo, développe une expérience particulière d’accélération de l’intégration économique des femmes immigrantes noires originaires d’Afrique subsaharienne.
Le Centre d’innovation pour les femmes Afro entrepreneures (CIFA) constitue le cadre opérationnel de cette intervention du CEJFI. Sous l’impulsion de Mme Régine Alende Tshombokongo, qui en est la directrice générale, ce projet de 4 ans développe une nouvelle expérience entrepreneuriale novatrice au profit de jeunes femmes immigrantes par des innovations organisationnelles significatives et technologiques, elles sont en train de déboucher sur des avancées sociales significatives parmi les bénéficiaires.
Un Living Lab pour les femmes Afro-entrepreneures à Montréal
Un living un lieu de cocréation entrepreneurial réussissant des entrepreneures, des experts des différents demains et des conseillers en entrepreneuriat en fin de créer un engagement significatif d’innovation ouverte. Ce projet se caractérise, d’abord, par l’adéquation entre son offre de services et les conditions socio-économiques spécifiques des femmes immigrantes originaires d’Afrique subsaharienne; ensuite, par un « modus operandi » qui mobilise des moyens technologiques de pointe. Sa mise en œuvre vise à produire un impact dans un contexte orienté durabilité sur le tissu social de son territoire, ce qui pourrait avoir comme retombées, le relèvement de son indice de défavorisation. Nous livrons donc ici une analyse immédiate de l’impact d’une offre de service novatrice et spécifique d’accompagnement entrepreneurial ainsi que de transformations sociales en perspective, sur fond des principes d’équité interindividuelles.
Saint-Laurent est l’arrondissement où les services du CEJFI sont établis. Il s’agit du secteur montréalais le plus industrialisé, néanmoins, il affiche un indice de défavorisation1 supérieur à la moyenne de la ville. La pauvreté y est visible, surtout dans ses quatre zones de précarité que sont les secteurs Norgate et Ward-Gold, le quartier Chameran et la Hodge-Place Benoit2.
Cet arrondissement montréalais abrite une population immigrante qui était évaluée à 52 180 en 2016, soit 54 % des Laurentiens. Déjà, il est bien connu que le revenu moyen d’emploi des membres de cette communauté est parmi ceux qui tirent de l’arrière, alors qu’au niveau de la région, les immigrants ne représentaient encore que 34% des montréalais. De même, si le taux d’emploi moyen des hommes noirs était de 78,1% au Canada à la même époque, il n’était que de 71,0% chez les femmes noires, alors que le taux d’emploi des femmes canadiennes était de 75,5%.
Lien entre immigration et chaîne entrepreneuriale au Québec
Au terme d’une décennie d’intervention dans le domaine de l’entrepreneuriat, Mme Tshombokongo avait conclu, à la manière de Christian Bruyat, que l’ignorance des enjeux processuels du phénomène de création d’entreprise limiterait les performances du dispositif d’appui3. C’est, par contre, la meilleure connaissance de ceux-ci qui permettrait d’ajuster adéquatement le dispositif d’aide aux besoins de la population cible. De même, réfléchir sur l’existence de l’entrepreneuriat de minorité, c’est reconnaitre l’existence d’une identité culturelle différenciée du corps social majoritaire, et s’interroger sur les modalités susceptibles de réduire la durée de son intégration économique en s’y affirmant par l’entrepreneuriat4.
Ceci se justifie du fait qu’au Québec, il existerait un lien entre le nombre d’immigrants et leur présence dans la chaîne entrepreneuriale. L’analyse des données de l’Indice entrepreneurial du Québec (2019) montre, par exemple, que les intentions d’entreprendre ont augmenté5, entre 2009 et 2016, parallèlement à la présence croissante des immigrants sur le marché entrepreneurial6.»
L’immigrant entrepreneur – de l’intention aux affaires : un chemin tortueux
Selon Luis Cisneros, les immigrants sont plus prompts que les Québécois à prendre des risques, néanmoins, ils sont souvent découragés par l’ampleur des difficultés qui se résument par un manque de soutien adéquat à leurs besoins spécifiques7. Leurs bonnes idées et l’énergie qu’ils déploient ne suffisent pas pour faire face aux conséquences de l’absence de contacts, l’ignorance de la culture québécoise des affaires ainsi que les ressources d’accompagnement et de financement.
L’analyse de l’Indice entrepreneurial du Québec permet de constater l’existence d’un lien entre le nombre d’immigrants et leur présence dans la chaîne entrepreneuriale. Cela permet de penser que les immigrants mettent beaucoup plus de temps que les natifs à établir un réseau et à obtenir du financement. Une enquête conduite en 2017 avait permis de constater8que 11% des immigrants créateurs d’entreprise abordés évoquaient les difficultés d’accès au financement comme cause principale de leur désintérêt envers les organismes d’aide à l’entrepreneuriat. Et 100% d’entre eux affirmaient n’avoir pas reçu l’aide.
Un focus groupe organisé au terme de cette enquête avec les accompagnateurs et les évaluateurs de plans d’affaires avait identifié les facteurs ci-après comme ayant un impact négatif sur l’accès des immigrants à l’aide de ces organismes.
Ce sont : la discrimination, la durée de la procédure d’approbation et les exigences relatives à l‘étude du marché ainsi qu’au plan marketing. Les entrepreneurs de certains milieux ethniques de Montréal préféreraient autofinancer une petite entreprise et éviter de s’engager dans « une voie de la honte » : l’endettement ou la subvention auxquels ils ne recourent qu’à titre de services de dernier recours9.
Le CEJFI reconnaissait ainsi les conditions d’existence de l’entrepreneuriat de minorités, ce qui implique la nécessité de lui consacrer un dispositif d’accompagnement spécifique10».
Dans l’ensemble du Canada, par ailleurs, les taux d’approbation de demandes de financement introduites par les natifs sont supérieures à celui des entreprises appartenant aux personnes nées hors Canada. Quant au volume de financement, il serait légèrement plus élevé que celui des entreprises créées par les natifs11. Selon l’OCDE, pourtant, il existerait globalement un lien entre l’ampleur des contraintes au cours du processus d’accès au crédit et les causes des faillites des entreprises appartenant aux immigrants12.
À cause des obstacles énumérés ci-haut sur l’accès au financement, les immigrants se contentent en général de l’autofinancement, sollicitant rarement de prêt des institutions financières. Ainsi, 20% seulement des entreprises qu’ils démarrent font appel à une institution financière officielle d’aide au démarrage, contre 37% pour celles créées par les natifs13.
Convaincues des difficultés et des discriminations à endurer, la majorité des entrepreneures immigrantes se détournent des organismes d’aide de leurs territoires. L’accès à des informations pertinentes n’est donc pas toujours évident parce qu’ils ne connaissent pas toujours des services alternatifs. Ils ignorent l’existence de plusieurs services et ressources de leur milieu. Les ressources de leurs milieux ethniques constituent les seules à leur disposition. Leurs stratégies de financement sont variables : l’autofinancement, les prestations au titre de dons de temps des membres de la famille et autres proches. Ainsi, peu d’entrepreneures immigrantes, recourent aux prêts bancaires qui les exposent, en général, à l’intolérance au risque financier pour certaines, sinon à la violation des interdits religieux, pour d’autres, le résultat de tout cela étant le refus de s’endetter. Les offres de financement des institutions financières et autres organismes d’aide à l’entrepreneuriat ne correspondent ni aux modèles d’affaires des femmes immigrantes ni aux opportunités d’affaires de leurs marchés ethniques respectifs. En effet, l’exigence du caractère novateur des projets représenterait un frein puissant. Or les projets sur le commerce ethnique sont rarement financés, alors qu’ils constituent souvent leur premier pas vers la création des richesses dans les enclaves ethniques avant de s’ouvrir ensuite à un marché interethnique voire même au marché global.
La praxis particulière de la femme entrepreneure noire
La clientèle du CEJFI étant constituée de jeunes, fémmes et immigrantes, elle est cumulativement confrontée à tous ces obstacles systémiques à l’entrepreneuriat des minorités : les préjugés, la méconnaissance du marché québécois, les carences de l’historique de crédit, la méconnaissance de la culture des affaires au Québec l’inexistence d’un réseau de contacts pour l’endosse, les prêts et le mentorat14, le tout dans un contexte où elles sont confrontées aux préjugés15 et des pratiques discriminatoires.
Venues aux affaires à la suite d’une expérience de discrimination sur le marché du travail, ces femmes ciblent naturellement le marché de leurs enclaves ethniques au sein duquel elles exploitent un capital social inhérent. L’accompagnateur ne devrait pas chercher à leur imposer un parcours dénoué de tout rapport avec leurs valeurs culturelles, ce qui conduirait souvent. Il est important de noter que l’intégration rapide des valeurs du pays d’accueil ne conduit à la réussite entrepreneuriale que si le créateur en est ouvert16. Il faut donc en organiser des passerelles.
Un dispositif d’accompagnement spécifique, mais ouvert?
Chaque groupe d’entrepreneurs de la minorité rencontre des obstacles particuliers, à cause de leurs attitudes différenciées face à la prise du risque17. Par ailleurs, il faut éviter une ethnicisation marquée des économies de quartiers. D’une part, parce que l’accompagnement standard n’est pas totalement inadéquat pour garantir la réussite entrepreneuriale des immigrants18, d’autres part, il s’avère utile de garantir l’ouverture progressive des apprentis-entrepreneurs au marché québécois. Cette approche permettrait alors de capitaliser un enrichissement mutuel entre les avantages de l’accompagnement spécifique avec ceux de l’accompagnement standard.
Innovation continue dans l’accompagnement
Pour agir sur les divers facteurs ci-haut qui freinent l’intégration des femmes immigrantes par l’entrepreneuriat, Mme Tshombokongo s’est patiemment attelée à articuler adéquatement le cadre organisationnel, le parcours entrepreneurial et le support technologique de l’accompagnement des porteuses d’entreprise.
Le CIFA : un cadre organisationnel novateur de l’entrepreneuriat des immigrantes originaires de l’Afrique
Les pratiques et outils susceptibles d’optimaliser les résultats des démarches entrepreneuriales ont longtemps préoccupé la directrice générale du CEJFI qui attache plus d’importance à la manière dont on devient entrepreneur (la création de valeur qu’il engendre), plutôt qu’au couple individu-objet de sa démarche. Entre l’approche d’interaction directe individu-objet de son comportement et – environnement, soit une simple acquisition des « compétences à prescriptions fermées » le CEJFI a privilégié plutôt l’acquisition des « compétences à prescription ouvertes » autrement dit le principe de transfert du savoir-agir. Une approche qui émerge de travaux de Le Boterf (2005), ce qui remet ainsi en question le mode de transfert des « compétences à prescriptions fermées.» C’est ceci qui fonde les innovations organisationnelles récentes qu’on observe au sein des incubateurs et accélérateurs d’entreprise ainsi que des cliniques entrepreneuriales. Un incubateur d’entreprise est une structure qui réunit des ressources spécialisées d’accompagnement et d’assistance des entreprises, avant ou durant les premières années de leur vie post-création. Leur offre de services comprend, entre autres, un hébergement immobilier à coût modique, un appui logistique léger, des actions de conseil, un réseautage spécifique touchant le volet technologique et financier19. À visées surtout pédagogiques : la coproduction ou la création du savoir en collaboration, appui à l’expérimentation, surveillance des progrès et établissement des liens avec un milieu d’action élargi. Quant à un accélérateur d’entreprise, il constitue un programme qui offre l’accès à du mentorat, à des investisseurs et à d’autres formes de soutien aux entreprises en démarrage pour les aider à devenir stables et autonomes20.
Une ressource auprès de laquelle tout entrepreneure peut « poser les bonnes questions, de mettre les priorités aux bons endroits21,» notamment réaliser un « diagnostic intuitif aux actions structurées » répondre à la question quoi faire? et « comment le faire22? » et enfin pour améliorer le niveau de proactivité. Au terme d’une analyse visant à identifier le mode d’accompagnement adapté à la fois aux besoins et au profil de sa clientèle, tout en créant une passerelle dynamique entre le marché ethnique et l’ensemble du marché métropolitain, Mme Tshombokongo et son équipe ont opté pour une forme mixte, mi- incubateur, mi- accélérateur. En effet, le CEJFI n’ayant encore développé ni l’offre d’espaces locatifs à loyer modique, ni celle d’accès direct au microfinancement, son choix a porté sur le CIFA conçu en tant qu’incubateur spécial axé sur le living-lab. comme un levier de coproduction, autour duquel collaborent les porteuses de projets entrepreneuriaux, les conseillers et les experts provenant des meilleurs incubateurs et écoles d’entrepreneurship du Québec et dont les compétences couvrent tous les grands domaines.
L’information, l’acquisition de compétences spécifiques et autres services aux entrepreneurs, autrefois éparpillés, résultent d’une stratégie constructiviste pour une concrétisation durable des intentions entrepreneuriales chez les participantes. Les intentions d’entreprendre sont ainsi enrichies par la création de valeurs, la production des modèles et des plans d’affaires avec leurs auteurs, établissant au passage des passerelles d’ouverture entre les marchés ethniques et le métropolitain.
Au regard de ce qui précède, il apparait ainsi évident que Mme Tshombokongo, son équipe et ses partenaires ont introduit au CEJFI et au moyen du CIFA, un levier puissant d’accélération de l’intégration économique par l’entrepreneuriat. Notons que le CIFA constitue l’une des trois programmes d’entrepreneuriat du Campus pour l’entrepreneuriat au féminin (CEF) qui se positionne en tant qu’interface et intermédiaire entre les femmes immigrantes et les acteurs de l’écosystème dans la chaîne de services existants en entrepreneuriat au Québec.
Le CIFA et les innovations technologiques
Pour appuyer le processus de développement entrepreneurial des Afro-entrepreneures, le CEJFI a obtenu de DÉC une allocation budgétaire destinée à innover l’accompagnement. Il s’en est servi pour assurer un virage technologique de l’accompagnement. En effet, la majeure partie des activités se déroulant en ligne, des équipements informatiques de pointe ont été acquis au profit des participantes qui en sont dépourvus. Des séances d’apprentissage sont organisées pour familiariser les non-initiés avec l’ordinateur.
Une salle multimédia a été organisée.
Elle est pourvue de tous les équipements technologiques de pointe, pour pouvoir offrir à la carte et à toutes les femmes immigrantes qui en feraient la demande, toutes sortes de services aux petites et moyennes entreprises au tarif communautaire. Les concernées y obtiennent l’installation des logiciels de gestion ou d’exploitation en plus d’y bénéficier de l’apprentissage. Elles y font produire des photos professionnelles pour leurs articles de commerce en ligne, y produisent des courtes vidéos promotionnelles de leurs produits ou services à l’entreprise. Elles y organisent aussi bien la promotion d’événement entrepreneurial planifié que leur reportage.
Vers le dernier maillon de la chaîne d’innovations : les innovations sociales
Alors que les Afroentrepreneures amorcent le dernier mois de leur parcours de cinq mois au CIFA, des jeunes femmes, à peine arrivée au Québec, étalent déjà leurs prouesses au cours des séances de living lab et d’ateliers en webinaire autour des thématiques liées à la création ou à la croissance de leurs entreprises, notamment la création des valeur, les modèles d’affaires et les comptes du plan financier, le financement du fonds de roulement, la conquête de nouvelles part de marché, par la stratégie prix, ou par l’amélioration de la qualité, sinon par une stratégie e-marketing très agressive, voire par le débordement des marchés ethniques pour envahir le marché global.
Celles dont la préoccupation vise à booster la santé financière d’une entreprise en difficulté rivalisent aussi d’idées sur la nature des actions à prendre : diagnostic des comptes d’exploitation (chiffres d’affaires, carnet des commandes, délai d’encaissement des créances clients, difficultés d’approvisionnements, retards de livraison, augmentation des stocks ou des frais généraux); sinon des comptes de gestion financière (baisse du flux de trésorerie, augmentation des besoins du fonds de roulement, augmentation des frais financier et du ratio d’endettement, etc. La perspective de sortie de la dépendance aux minimas sociaux apparait de plus à plus derrière elles. Les échanges sur le choix d’outils d’épargne sont très animés et les échanges des coordonnées augmentent lors des activités de réseautage.
La perspective de transformations qualitatives du statut social de ces immigrantes dont plusieurs sont récemment arrivées (certaines sont encore en attente de leur résidence permanente) suscitent des espoirs certains, Il va de soi que les changements sociaux importants produisent inévitablement des retombées sur le territoire. Pouvait-il en être autrement pour Mme Tshombokongo dont le niveau d’empathie et d’engagement pour la cause des personnes à statut précaire a déjà bénéficié de nombreux actes de reconnaissance de la société québécoise, voire canadienne. Cela a été le cas, par exemple, des prix de (du) :
• Gouverneur général du Canada, affaires personnes, octobre 2012 ;
• L’organisation des professionnels congolais du Canada (OPCC), en mai 2012
• Jubilé de la reine Élizabeth en février 2013 ;
• Groupe Média Mosaïque, au Gala Les Lys de la diversité, en mai 2015 ;
• Gouvernement du Québec, la médaille de l’Assemblée nationale, 2017;
• Mois de l’histoire des Noirs, en mars 2021.